Le chemin s'annonce long et difficile pour Ducati

Cette année, Carlos Checa n'a pas de chance. Non seulement il souffre d'une épaule blessée qui l'a déjà contraint à des forfaits au meeting de Monza et aux courses Donington, mais en plus, il est le premier pilote Ducati de la spécialité à ne pas jouir d'une machine gagnante d'entrée.
C'est vrai quoi... Ceux qui ont chevauché les 999 et autres 1098 pour la première fois ont pu étoffer leur palmarès dès les premiers tours de piste consommés. Et l'Espagnol a aussi été couronné avec la dernière citée.
Mais cette 1199 Panigale, ce n'est pas du tout le même animal. Performante en Superstock 1000, elle a pris des airs de Desmosedici de Superbike. Au grand dam d'un team Alstare revenu aux affaires et qui commence à regretter la douce sérénité de sa retraite. La conjoncture excède un Francis Batta qui l'a fait savoir en haut lieu et par média interposé.

Une nouvelle moto, un nouveau défi

Quant à Carlos Checa, sous son apparente placidité exsude de ses propos un soupçon de lassitude face à l'ampleur de la tâche qui reste à abattre. "La moto est un nouveau concept, complètement différent. Nous avons des faiblesses, notamment en moteur, ce qui est évident lorsque nous abordons les tracés rapides. Néanmoins, nous nous concentrons sur le freinage et sur les sorties de courbe."
"La façon dont la puissance arrive, la manière dont vous vous freinez, vous entrez dans le virage et la vitesse avec laquelle vous en sortez, c'est ce qui fait la différence. Ce qui est clair, c'est que nous ne sommes pas à l'aise et dans les meilleures conditions pour rivaliser avec les leaders."
"Nous connaissons le niveau de nos adversaires et savons où sont nos faiblesses. Il y a une route à suivre, mais elle n'est ni courte et encore moins facile. Je suis motivé pour trouver des améliorations. C'est un nouveau défi avec une nouvelle moto, et personne ne peut dire combien de temps cela va nous prendre pour le gagner."